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Aorlhac - Aldérica
Aldérica,
Envahissant le royaume et assiégeant la cité
Les sarrasins essayèrent de piller ta terre
Mais poussée par un élan patriotique
Et galvanisée par les tiens, tu as tenu tête
Symbole de l'éternel combat
D'un peuple pour sa terre natale
Mais les maures assaillants, têtus malfaisants
Trouvèrent et entassèrent du bois volé
Pour mettre feu aux portes du village
Tes défenseurs furent vite dépassés
Par une armée numériquement supérieure
Profitant d’une accalmie, tu partis te cloîtrer
Avec femmes et enfants, en la chapelle au sommet du pays
Le chef des sarrasins, violant le droit d'asile
Pénètre le saint édifice
Il tenta de t'arracher un répugnant baiser
Ignorant alors le respect qui t'était dû
La honte et le déshonneur t'ont alors submergée
Défendant ta vertu avec courage
Dans un élan de fierté tu l'as repoussé
L'envoyant violemment sur une épée de sa propre garde
De ton acte glorieux tu paieras la prouesse
Car les ennemis de vingt coups de lance
Transpercèrent ta douce peau
Mais le sang déversé
Aura fait pousser un magnifique genévrier
Symbole de l'espoir qui dans le feu et les ruines
Voit ton peuple relever la tête
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2. |
La Révolte des Tuchins
06:20
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Aorlhac - La révolte des tuchins
Alors que les exactions interminables détruisent les alentours
Souffle le vent de la Guerre de cent ans au cœur du Royaume de France
Les dynasties se disputent la dominance, amenant la débâcle et les batailles
Les garnisons anglo-gasconnes, hordes de feu
Envahissent la province du Languedoc.
L'exaspération du peuple naît des ravages commis par les hommes d'armes
Qui extorquent, taxent, incendient et rançonnent jusqu'aux plus miséreux
L'insurrection prend alors place dans la barbarie ambiante
Au son des trompettes, bannières déployées, ouvertes au vent
Climat pernicieux, détresse contagieuse, mais les âmes s'engaillardissent
Les villageois s'arment et préparent la défense de leur Terre
L'élan patriotique contre et domine, on ordonne et on assassine
Les colonnes armées, forment les bataillons comme un seul homme
Pour résister aux vils assaillants, pour faire jaillir l'honneur et le sang
Mais les Tuchins, subiront l'effet du temps et les foudres de la rancœur
Affaiblis par les forces d'hommes d'armes trop nombreux
Les patriotes pendus hauts et courts, ébouillantés vifs, torturés
Laissant dans les yeux et dans les cœurs les regrets, la noirceur
Façonnant l'Histoire d'Oc et l'ordre des sombres temps à venir
La repentance en ces temps ne sera jamais chose suffisante
Et la révolte, qui n'atteindra jamais la révolution
Se terminera dans le sang et les larmes.
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Infâme Saurimonde
08:43
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Aorlhac - Infâme Saurimonde
Saurimonde, modèle de perfidie, atroce et pernicieuse
Fée, femme sauvage ou bien démone
Sévissant du nord au sud,
D’Hautpoul en passant par Lastours.
Présentée comme un bel enfant aux cheveux d’or et bouclés
Aux yeux bleus et à la bouche rosée
Qui se fait croire abandonnée, au bord d’une fontaine,
Ou au détour d’un bois
Appelant d'une douce voix
De sibyllines paroles et de sanglots feints
Une âme charitable qui voudrait bien l’adopter
Tantôt c’est un brave garçon qui emporte l’enfant sous sa cape
La déposant sur les genoux de sa vieille mère
La priant d’élever la jeune orpheline
Entends le désespoir des hommes, vois le désespoir des hommes.
D’autres fois, c’est une bonne jeune fille
Jurant qu’elle ne se séparera jamais
De ce frère que la providence lui a donné
Qui se laisse abuser de la perfide.
Entends le désespoir des hommes, vois la détresse des hommes.
Elle se nourrit du désespoir des hommes, de la détresse des hommes.
Troubadour, prends garde !
À ne point rencontrer la Saurimonde.
Selon qu’elle pleure ou qu'elle rit
Tu finiras démuni
Troubadour, prends garde !
À ne point rencontrer la Saurimonde.
Perfide, démone, infâme Saurimonde
Femme, démone, infâme Saurimonde
Elle t'éloignera de toute clairvoyance,
Elle te brisera, voué à l'errance
Elle te videra de toute substance,
Elle te laissera choir dans l'indifférence (x2)
Car l’enfant monstre fini toujours par grandir (x2)
Et devient alors la femme du berger (x2)
Qui se retrouve avoir contracté mariage avec le Diable
Ou bien encore, il endoctrine la vierge qui l’a adopté,
L‘obligeant à vouer son avenir à l‘enfer
Nous pourrons dire que de ces légendes
Dont personne n’a jamais tiré leçon
Peuvent s’appliquer les règles, aux hommes d’aujourd‘hui.
Car les pièges des démones
Telles les pires ménorragies, continueront d’affluer
Pour des siècles et des siècles.
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Ode à la Croix Cléchée
04:34
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Aorlhac - Ode à la croix cléchée
Terres parsemées de lieux encore vierges et intacts
Resplendissants terroirs purs et puissants
Façonnés par Mère Nature et non par la main de l'homme
Ces glorieux paysages transportent les plus vigoureux d'entre nous
Dans l'immense désir de toujours te protéger
Loin des feux et du sang des villes maudites
D'où résonnent ardemment la pourriture décadente
Notre foi et notre engagement se tient au cœur de tes montagnes
Et l'écho de nos chants belliqueux s'étend toujours plus loin
De par la cité des vents jusqu'aux confins d'Aorlhac
Les bannières héraldiques proclament le retour à ton rayonnant passé
Ces glorieux paysages transportent les plus vigoureux d'entre nous
Dans l'immense désir de toujours te protéger
Tes contes et tes légendes toujours devront être perpétués
Car les écrits des anciens ont forgé notre identité
Au creux de tes pierres volcaniques résident nos plus purs secrets
Animés par la croix cléchée, érigée comme notre perpétuel étendard
Nos trésors à jamais gardés par nos sentinelles éternellement dressées.
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5. |
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Aorlhac - [1802 - 1869] Les méfaits de Mornac
Bandit redouté commettant vols et agressions
Monstre exécrable enveloppé d'une aura meurtrière
Pillant les villes de Laqueuille et d'Herment
De Saint-Sauves autant que de Bourg-Lastic
Terreur de la région semant trouble et chaos
Homme robuste à la stature puissante
Aux jarrets d'aciers et aux mains d'étrangleur
Pour arriver avec hardiesse jusqu'aux proies de ses larcins
Il employait avec malice...
De terribles roublardises, souvent pris de boisson,
Saoul, il cherchait querelles et rixes
Envoyé au cachot puis au bagne, le costaud ne reculait devant aucune exaction
Au point que les habitants des montagnes jusqu'aux plaines de la Limagne
Prenaient jambes à leur cou en voyant le criminel aux yeux sanglants
Les parages baignants dans les sordides exploits du vil Mornac
Tournées de beuveries, vols qualifiés, strangulations, homicides, rudoiements, cumulant des années de bagne et de travaux forcés, rien n’arrêtait la déraison qui le possédait.
Bandit redouté commettant vols et agressions
Monstre exécrable enveloppé d'une aura meurtrière
Pillant les villes de Laqueuille et d'Herment
De Saint-Sauves autant que de Bourg-Lastic
Envoyé au cachot puis au bagne, le costaud ne reculait devant aucune exaction
Au point que les habitants des montagnes jusqu'aux plaines de la Limagne
Prenaient jambes à leur cou en voyant le criminel aux yeux sanglants
Les parages baignants dans les sordides exploits du vil Mornac
Son flair redoutable le fit même abuser de la confiance d'une jeune demoiselle
Qui, la porte de sa demeure entrebâillée, se vit prise au gosier par l'animal
Battue et étranglée et ce pour quelques pièces d'or, dort…
La dépouille de la pauvre infortunée, fut retrouvée près d'un rivage
Ne pouvant contenir sa folie, et laissant de nombreux indices derrière lui
Les regards et soupçons se portèrent alors à juste titre sur le tueur
Et Mornac fut transféré dans une maison de force
Puis désigné plus tard comme aliéné mental à l'asile de Léhon
Où, devenu fou et sénile, il décèdera laissant derrière lui 68 ans de décadence.
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6. |
Mandrin, l'Enfant Perdu
05:16
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Aorlhac - Mandrin, l'enfant perdu
Le Mandrin dont tu vois le déplorable reste
Qui termina ses jours par une mort funeste
Des gardes redoutés, des villes la terreur
Par des faits inouïs signala sa valeur
Déguisant ses desseins sous le nom de vengeance.
Deux ans en plaine paix il ravagea la France
Dans ses incursions, ami des habitants,
Taxa d'autorité les caisses de traitants.
Lui seul à la justice arrachant ses victimes
Il ouvrit les prisons et décida des crimes.
Quoiqu'en nombre inégal, sans se déconcerter,
Aux troupes de son prince il osa résister
Il fut pris sans pouvoir signaler son courage.
D'un œil sec et tranquille il vit son triste sort.
Fameux par ses forfaits, il fut grand par sa mort.
Monté sur la potence, il regardait la France,
Il y vit ses compagnons, à l'ombre d'un buisson. (x2)
Compagnons de misère, allez dire à sa mère,
Qu'elle ne le reverra plus,
Il est un enfant… Vous m'entendez ?
Il est un enfant, qu’elle ne reverra plus
Il est un enfant, vous m’entendez ?
Il est un enfant, un enfant perdu !
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7. |
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Aorlhac - La procession des trépassés
Saint-Géraud, abbaye autrefois si puissante
Patrimoine de nos contrées forgé à travers les batailles sanglantes
Lorsque les protestants incendièrent l'église
Laissant disparaître grand nombre de tes abbatiaux vestiges
La plupart de tes reliques ont succombé
A cette triste cavalcade ensanglantée
Saint-Géraud, abbaye autrefois si puissante
Patrimoine de nos contrées forgé à travers les batailles sanglantes
D'aujourd'hui il ne reste que quelques pierres, quelques noms
Vestige des temps passés, ton aura nous rappelle à cet abandon.
En ta verte serpentine, réside une lourde légende
Qui parle de la mort et de ceux qu'elle vient prendre
Car tandis que de par le porche abbatial
Certaines nuits les fantômes avancent d'un pas martial
Et le domaine ressent comme le souffle d'un vent glacial.
Saint-Géraud, abbaye autrefois si puissante
Patrimoine de nos contrées forgé à travers les batailles sanglantes
D'aujourd'hui il ne reste que quelques pierres, quelques noms
Vestige des temps passés, ton aura nous rappelle à cet abandon.
Lorsque les protestants incendièrent l'église
Laissant disparaître grand nombre de tes abbatiaux vestiges
Le temps, figé, laisse se répandre une ombre abyssale
Cette sinistre marche que l'on nomme la Procession des trépassés
Un homme se crut assez fort pour la défier.
Tombant sur son propre spectre, ses sens vacillèrent dans l'oubli
Et à l'aube de cette longue nuit, il en perdit aussitôt la vie.
De ces histoires séculaires et ces échos régionaux
Se nourrissent les âmes curieuses et les érudits ancestraux.
Saint-Géraud, abbaye autrefois si puissante
Patrimoine de nos contrées forgé à travers les batailles sanglantes
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8. |
Une Vie de Reclus
06:04
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Aorlhac - Une vie de reclus (Quand les remparts ne protègent plus)
Sant Flor, capitale fière et prestigieuse de la Haute-Auvergne
De tes ruelles froide glacées par les vents
On pouvait entendre les litanies et les odes chantées aux braves
Et voir les longs cortèges menés de la cathédrale jusqu'au pont vieux
De l'aube mordorée jusqu'aux nuits aux accents les plus noirs
À celles et ceux qui choisissaient de vivre cloîtrés à tout jamais
L'unique mission résidait à incanter des prières protectrices
Âpre et solitaire vie pour le bien commun des habitants
Il s'échappait de ces misérables chaumières placées à l'entrée de la ville
Les invocations de ces reclus afin de protéger le peuple contre guerres et maladies
D'où seuls les fenestrons permettaient d'apporter pain et bois
On apercevait alors des faciès ravagés de rides profondes
Desquels s’amassaient massivement les poussières du temps et de l'ennui
Ces bonnes gens faisaient malgré cette aversion l'objet d'une intense vénération
Car disait-on c'est à ce prix-là, que l'on attirait la protection
Du ciel sur nos contrées pour éviter misères et pillages
Une vie de reclus
De ces longs sillons vers l’éternel isolement
Précédaient toujours ces vives prédications
En l'honneur des courageux qui s'étaient abandonnés à pareille infortune
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9. |
L'ora Es Venguda
06:40
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Aorlhac - L'ora es venguda
Toi qui as les poings sur les hanches,
Toi qui as une voix de clairon
Aujourd’hui appelle appelle à plein poumons,
Ô bonne muse.
Tu es la muse des pauvres gueux,
Ta face est noire de fumée
Tes yeux sentent la fusillade,
Tu es une fleur de barricade,
Tu es la Vénus.
Tu que siás arderosa e nusa,
Tu qu'as sus leis ancas tei ponhs
Tu qu'as una votz de cleron,
Uei sòna sòna a plens parmons,
Ò bòna musa.
Siás la musa dei paurei gus,
Ta cara es negra de fumada
Teis uelhs senton la fusilhada,
Siás una flor de barricada,
Siás la Venús.
Dei mòrts de fam siás la mestressa,
D'aquelei qu'an ges de camiá
Lei sensa pan, lei sensa liech,
Lei gus que van sensa soliers,
An tei careças.
Des meurt-de-faim tu es la maîtresse,
De ceux qui n’ont pas de chemise
Les gueux qui vont sans souliers,
Les sans-pain, les sans-lit
Ont tes caresses
Mais les autres te font roter,
Les gros parvenus et leurs familles
Les ennemis des pauvres gens, car ton nom, toi,
Ô sainte fille, est Liberté.
Ô Liberté comme tu es belle,
Tes yeux brillent comme des éclairs
Et tu croises, libre de tout mal,
Tes bras forts comme des haches
Sur tes mamelles.
Et tu croises, libre de tout mal,
Tes bras forts comme des haches
Mais ensuite tu dis des mots rauques,
Toi plus douce que les étoiles
Et tu nous troubles, ô ma belle,
Quand nous baisons, fermant les paupières
Tes pieds nus.
Toi qui es puissante et rude,
Toi qui brilles dans les rayons
Toi qui as une voix de clairon,
Aujourd’hui appelle,
Appelle à pleins poumons
L’heure est venue.
Ò Libertat coma siás bela,
Teis uelhs brilhan coma d'ulhauç
E croses, liures de tot mau,
Tei braç fòrts coma de destraus
Sus tei mamèlas.
Mai puei, perfés diés de mòts raucs,
Tu pus doça que leis estelas
E nos treboles ò ma bela,
Quand baisam clinant lei parpèlas
Tei pès descauç.
Tu que siás poderosa e ruda,
Tu que luses dins lei raions
Tu qu'as una vòtz de cleron,
Uei sòna sòna a plens parmons
L'ora es venguda.
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10. |
L'esprit des Vents
01:45
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Aorlhac Aurillac, France
Aorlhac turns to the past as medieval as modern, on its Occitan roots, evoking the history of the south of France extending to the north of Italy and Spain. Occitan is not only a language but a whole culture that they mostly satisfy in French; they position themselves as witnesses respectful of the heritage of their ancestors. ... more
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